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Publications

Rapport annuel 2022

Découvrez le rapport annuel 2022 d’Action contre la Faim Canada mettant en évidence les interventions rendues possibles par les donateurs comme vous. Grâce à des donateurs venant du monde entier et au soutien du affaires mondiales Canada, ensemble, nous avons pu fournir un soutien à plus de 28 millions de personnes en 2022.

Rapport Annuel 2022 d’Action contre la Faim Canada

 

Vous rendez nos succès possibles

AU SOUDAN, LES AFFRONTEMENTS AGGRAVENT L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Les gens fuient leurs quartiers au milieu des combats entre l’armée et les paramilitaires à Khartoum le 19 avril 2023, à la suite de l’effondrement d’une trêve de 24 heures. (Photo: AFP)

Avant le début des affrontements, 15,8 millions de personnes, soit 30 % de la population du pays, avaient déjà besoin d’une aide humanitaire, et plus de 11 millions souffraient d’insécurité alimentaire aiguë, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas accès à une nourriture suffisante en qualité et en quantité.

Depuis le début des combats le 15 avril, les prix des denrées alimentaires ont doublé et les déplacements sont de plus en plus restreints. Il devient difficile pour la population d’accéder à la nourriture et à l’eau. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a averti que les combats au Soudan pourraient plonger des millions de personnes supplémentaires dans la faim. 

 

LA VIOLENCE AU SOUDAN ET LES MENACES À L’ENCONTRE DES TRAVAILLEURS HUMANITAIRES METTENT EN PÉRIL LA PROTECTION DES CIVILS ET LEUR ACCÈS AUX BESOINS DE BASE

Action contre la Faim travaille au Soudan depuis 2017 et développe une réponse humanitaire axée sur la nutrition et la sécurité alimentaire et la réponse aux situations d’urgence. Actuellement, les travailleurs humanitaires et les membres de la communauté internationale sont pris pour cible. À ce jour, cinq travailleurs humanitaires ont été tués, selon les Nations unies. Les activités humanitaires ont été interrompues, avec de nombreux rapports de pillage des biens humanitaires, ce qui rend encore plus difficile l’assistance aux populations touchées, ainsi que la couverture des besoins de base tels que la nourriture et l’eau. 

Les opérations d’évacuation du personnel international et de leurs familles de nombreux pays étrangers sont en cours. Après avoir été évacué, Reza Mohammadi, coordinateur financier d’Action contre la Faim au Soudan, n’a pu qu’exprimer son inquiétude pour ceux qui restent : « Ma famille et moi nous sentons en sécurité maintenant, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à nos collègues nationaux et à leurs familles”. Rafiullah Tariq, chef du département évaluation d’Action contre la Faim au Soudan, a ajouté que « nos pensées vont à tous nos collègues nationaux qui souffrent de cette guerre injustifiée« . 

Action contre la Faim s’inquiète de la situation une fois les évacuations terminées ainsi que de la sécurité et du bien-être de notre personnel national qui reste dans le pays.

 

CONFLITS ET CHOCS CLIMATIQUES : PRINCIPAUX FACTEURS D’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE 

Selon les données de l’OMS, on estime à 50 000 le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë au Soudan dont le traitement a été interrompu en raison du conflit. 

À cela s’ajoutent les périodes de sécheresse, les inondations et les épidémies. Les sécheresses prolongées, les pluies irrégulières et les mauvaises récoltes qui s’ensuivent ont entraîné une détérioration de la sécurité alimentaire. En 2021, lorsque les forces armées soudanaises ont lancé un coup d’État militaire, la prévalence de l’insécurité alimentaire dans certains États du pays atteignait 65 % dans le Darfour occidental, 59 % dans le Darfour central et 56 % dans le Darfour du Nord. Les taux de malnutrition augmentaient dans tout le pays à un rythme inquiétant, en particulier chez les enfants. Selon l’UNICEF, environ 3 millions de personnes de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chaque année dans le pays. 

 

LA SOLIDARITÉ SOUDANAISE PERSISTE, MAIS LES SOUFFRANCES HUMAINES CONTINUENT DE S’AGGRAVER. 

El Fateh Edis Edris Eisa, chef de la base d’Action contre la Faim dans l’Etat du Nil Bleu au Soudan, déclare que « la situation ici est calme, mais les gens ont peur de ce qui se passe à Khartoum. Les gens ne savent pas ce qui va se passer« . 

Plus de 400 personnes ont été tuées et au moins 3 700 ont été blessées. Nombreux sont ceux qui fuient la violence à pied. Selon les chiffres de l’Organisation Internationale pour les Migrations (IOM) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), près de 4 000 personnes ont été enregistrées comme se déplaçant du Soudan vers le Sud-Soudan et20 000 vers le Tchad, qui accueille déjà plus de 400 000 réfugiés soudanais. Le HCR estime que ce nombre pourrait atteindre 270 000 personnes, sans compter celles qui tentent de trouver refuge dans d’autres pays que le Sud-Soudan et le Tchad. 

Il y a aussi ceux qui fuient la violence mais restent au Soudan. Selon le chef de la base d’Action contre la Faim dans l’Etat du Nil Bleu, « des milliers de personnes arrivent de Khartoum. Certains se réfugient dans des écoles et des mosquées« . 

POURQUOI LES COMBATS ONT-ILS LIEU AUJOURD’HUI AU SOUDAN ? 

Le conflit a éclaté le 15 avril après que les négociations sur la formulation d’une transition vers un gouvernement civil se soient enlisées. En décembre 2022, après des mois de négociations, les dirigeants militaires et civils du Soudan ont signé un accord préliminaire pour mettre fin au régime militaire qui gouverne le pays depuis octobre 2021. Un accord final devait être signé au début du mois d’avril, à l’occasion du quatrième anniversaire du renversement d’Omar al-Bashir parun soulèvement populaire. Les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF) devaient céder le pouvoir, ce qui a provoqué des tensions.  

Un cessez-le-feu de 72 heures a été conclu le 25 avril entre les parties belligérantes après une médiation des États-Unis et de l’Arabie saoudite. Cependant, le personnel d’Action contre la Faim à Khartoum affirme que « le cessez-le-feu a été respecté le premier jour, mais qu’il ne l’est plus. Il y a des tirs nourris et des bombardements aériens« . 

Action contre la Faim demande instamment aux parties engagées dans le conflit et à la communauté internationale de prendre les mesures suivantes : 

  

  1. Nous appelons les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) à garantir la protection des civils et nous saluons les efforts régionaux et internationaux en cours pour la cessation permanente des hostilités à court terme tout en recherchant une solution durable à long terme. Il est essentiel que les deux parties préservent les populations civiles et les travailleurs humanitaires des violences et permettent l’accès à l’aide humanitaire. 
  2. Nous demandons instamment aux deux parties de prendre toutes les mesures possibles pour éviter de nuire aux civils, aux structures civiles et aux travailleurs humanitaires. L’espace humanitaire doit être préservé pour permettre une réponse sûre et rapide. Nous déplorons l’assassinat récent de personnel humanitaire au Darfour ainsi que les attaques contre des infrastructures civiles essentielles telles que les établissements de santé. Il est également important de protéger les infrastructures essentielles telles que les services d’eau, de télécommunications et d’électricité. Il est essentiel d’assurer le bon fonctionnement des marchés pour que les populations puissent couvrir leurs besoins fondamentaux et gérer l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base. 
  3. Nous nous félicitons de la récente cessation des hostilités, bien qu’intermittente, et appelons toutes les parties au conflit à maintenir des corridors humanitaires/périodes de pause ou de cessation des hostilités pour permettre aux civils de se mettre à l’abri, d’accéder aux services de base ainsi qu’à l’aide humanitaire essentielle. Nous demandons instamment aux deux parties de garantir aux organisations humanitaires un accès libre et sans entrave afin d’évaluer les besoins des communautés, de reconstituer les stocks et de fournir une aide rapide et efficace. 
  4. Nous appelons également la communauté internationale à prendre en compte l’impact humanitaire de toute mesure politique prise à l’encontre des parties au conflit. Par exemple, si des sanctions internationales ou régionales sont imposées, il est impératif de veiller à ce que les actions et les acteurs humanitaires soient exemptés afin de garantir que l’acheminement rapide et efficace de l’aide humanitaire ne soit pas affectés.  
  5. Nous rappelons également à la communauté internationale qu’avant la crise actuelle, le Soudan était confronté à une situation humanitaire désastreuse, avec 15,8 millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire, soit 30 % de la population. Mais aujourd’hui seulement 14 % des besoins sont financés pour assurer une réponse humanitaire. Nous sommes actuellement très préoccupés par le fait que cette violence pourrait entraîner une détérioration rapide et dramatique de la situation humanitaire et nous demandons instamment aux acteurs internationaux d’anticiper ces besoins et de mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour sauver des vies et protéger les communautés touchées. 
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La masculinité positive au service de la représentativité des femmes dans les COGES santé

Face à la quasi-absence des femmes dans les 15 COGES des centres de santé partenaires du projet ACT-Femmes (les femmes et les adolescentes représentent 16% seulement des membres des COGES au lieu de l’objectif fixé au niveau national qui est de 30%), une réflexion a été entreprise sur les stratégies porteuses pour atteindre une mixité au sein de ces unités de gestion. Une proposition fortement appréciée a été faite par un homme, Médecin Chef du Centre de Santé Urbain (CSU) de Sikolo dans le département de Ferkessédougou. La particularité de sa proposition réside dans le fait qu’elle vient rompre avec les normes sociales en vigueur dans la région du Tchologo.

En effet, avant le lancement officiel du projet ACT-Femmes, une étude de base a été réalisée par ACF en octobre 2021 sur l’accessibilité des femmes et des adolescentes de la région du Tchologo aux services sociaux de base en santé sexuelle et reproductive (SSR), Santé Maternelle Infantile et Néonatale (SMIN) et Nutrition de qualité. Cette étude a révélé une faible implication des femmes et des adolescentes dans les mécanismes et processus de gestion des structures de santé. Les raisons évoquées sont principalement liées aux poids de la culture patriarcale qui ne reconnait pas à la femme le droit de participer aux prises de décisions dans la communauté et même concernant son accès aux services de santé.

L’influence de ces normes sociales à dominance patriarcale a catégorisé les individus dans des rôles sociaux spécifiques selon leur sexe. Ainsi, les hommes sont à priori les personnes désignées par les chefferies villageoises pour représenter leur communauté au sein des COGES.

  • La région du Tchologo enregistre les indicateurs de vulnérabilité, d’accès aux droits et aux services sociaux de base notamment de santé materno-infantile et santé sexuelle et reproductive pour les femmes et adolescentes parmi les plus faibles du pays.
  • Les inégalités de genre persistent principalement du fait des pesanteurs socio-culturelles qui restent un frein important à la pleine réalisation des droits de santé sexuelle et reproductive et à l’exercice effectif des droits civiques et politiques des femmes et adolescentes.
  • Ces dernières sont aussi absentes des cadres de décision (comités de gestion de la santé et services sociaux de base, instances administratives et coutumières), conduisant à ce que leurs droits, besoins et intérêts spécifiques soient négligés, y compris sur les questions les affectant directement.
  • Le diagnostic sur la représentativité des femmes au sein des COGES révèle que seule 16% des femmes sont présence dans les instances de gouvernance des COGES.
  • Selon l’étude de base : « La représentativité des femmes au sein des COGES est moins de 30% quel que soit le district sanitaire et le type de service à cause des normes sociales et traditionnelles qui ne favorisent pas le leadership de la femme. Les femmes qui sont membres des COGES occupent en général des postes de vice-président ou de secrétaire général adjoint et majoritairement des postes de trésorières. Ces femmes ont un niveau socio-économique plus élevé que les femmes dans la population générale ».

Le démarrage du projet ACT FEMMES a été précédé par une étude sur l’accessibilité des femmes et adolescentes de la région du Tchologo aux services sociaux de base en Santé Sexuelle Reproductive (SSR), Santé Maternelle Infantile et Néonatale (SMIN), Prise en compte du genre dans les instances de décision locales.

Après le lancement officiel du projet qui a eu lieu le 7 décembre 2021, une mission de diagnostic a été réalisée sur la fonctionnalité des COGES incluant la prise en compte du genre et la représentativité des femmes. Cette mission a révélé que les COGES ne fonctionnent pas correctement selon les textes réglementaires et souffrent d’une grande absence de femmes en leur sein. Ainsi, l’identification de femmes désireuses d’intégrer les COGES a été mis en priorité d’action au niveau des communautés couvertes par le projet. Par ailleurs, un atelier de formation des membres sur les rôles et les missions des COGES avec un accent sur l’intégration des femmes, a permis d’enclencher le processus de redynamisation des COGES au sein des centres de santé.

Au cours de la formation, l’accent a été mis sur l’importance de la diversité et de la présence des femmes au sein des unités de gestion des centres de santé. Durant l’atelier de formation des membres de COGES sur le rôle et la mission et les outils de gestion des COGES en février 2022, les hommes qui sont en grande partie membres du bureau des COGES des centres de santé ont pris conscience de l’importance du rôle joué par les femmes. Le responsable du centre de santé urbain (CSU) de Sikolo, qui assure le Secrétariat Général de la structure du COGES, a changé sa perception et son attitude envers le potentiel des femmes. Selon lui : « Pour résoudre le défi de la représentativité des femmes dans les COGES, il serait plus efficace de dire aux chefs des communautés de désigner deux représentant.e.s qui soient de sexes différents pour intégrer les COGES. On leur dirait de proposer un homme et une femme pour représenter leur communauté au sein des unités de gestion des centres de santé. Cette stratégie pourrait permettre de pallier au problème relatif à l’absence des femmes dans les COGES où les débats portent principalement sur la qualité et la disponibilité des services de santé qui leur sont offerts. Elles ont été longtemps en arrière-plan et sont continuellement en train de subir les décisions prises par les hommes. Pourtant ces derniers n’ont pas toujours la maîtrise des spécificités des besoins des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive et santé maternelle. C’est vrai que lors des réunions des COGES, les problèmes spécifiques à la santé des femmes ne sont pas abordés en profondeur. Il est donc pertinent qu’elles prennent désormais une part active à ces réunions ». Dr SIAGBE SOUNGOLE, Médecin chef du CSU de Sikolo.

Grâce à l’intervention du projet, les participants ont pris conscience que les femmes sont nécessaires au sein des COGES si on veut que leurs besoins spécifiques de santé soient pris en compte de façon équitable. Elles doivent être en mesure d’exercer une influence accrue sur la disponibilité et la qualité des services en santé. Dr. SOUNGOLE est un exemple concret que la masculinité positive peut contribuer à l’avancement des droits des femmes. Grace à ses recommandations, l’ensemble des 14 autres COGES partenaires du projet ACT-FEMMES ont été invités à combler leurs bureaux de COGES à un effectif de 20 membres en y intégrant en priorité des femmes qui seront capables d’évoquer leurs besoins sans complexe. Ils ont également été invités à faciliter l’intégration des nouvelles adhérentes qui seront formées avec l’appui du projet ACT-FEMMES. Des activités de coaching permettront de rehausser qualitativement la participation des femmes au cours des réunions des COGES.

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L’autonomisation des femmes – la clé pour une sécurité alimentaire durable au Mali

Distribution d’intrants aux membres des groupements féminins

L’accès à la terre, aux intrants agricoles adaptés aux conditions climatiques et aux techniques de production respectueuses de l’environnement sont nécessaires pour assurer une production d’aliments en quantité suffisante avec un bon apport nutritionnel. Les femmes maliennes jouent un rôle essentiel dans la chaîne de valeurs agricoles notamment, la production, la transformation et la commercialisation de produits maraîchers ou issus du petit élevage. Cependant, il reste des efforts à fournir afin d’améliorer la condition et le statut de la femme et en particulier, en milieu rural afin qu’elles puissent accéder aux moyens de production.

Grâce au projet de lutte intégrée contre la malnutrition chronique au Mali, financé par Affaires mondiales Canada, les femmes maliennes bénéficiaires augmenteront leur autonomie, pouvoir décisionnel et résilience économique afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle au sein de leur ménage et communauté pour faire reculer la malnutrition chronique. Ce projet cible les trois causes sous-jacentes majeures de la malnutrition chronique : l’accès à des soins adéquats, à un environnement salubre et à une alimentation adaptée. Dans les régions de Kayes, Kita et Sikasso, ces trois paramètres sont grandement affectés par les inégalités de genre affectant les femmes et les adolescentes.

Au sud du Mali, la pratique du maraîchage et du petit élevage est souvent dévolue aux femmes. Par manque de connaissances, de moyens et de pouvoir décisionnel, celles-ci peinent à développer une activité commerciale rentable et à tirer profit de leur travail pour s’émanciper et faire évoluer leur statut social. De plus, le manque de savoir-faire et l’inégalité de genre affectant le respect des besoins nutritionnels des femmes et des adolescentes poussent les ménages à vendre les aliments les plus nutritionnels, dont beaucoup sont exportés dans la sous-région

Notre stratégie passe par l’identification des besoins en formation technique et des filières porteuses en prenant en compte les rôles et l’engagement des femmes dans ces filières. Aussi, nous faisons le plaidoyer pour faciliter l’accès des femmes aux terres agricoles sécurisées, gage de pérennité. Les séances de formation sont inclusives et tiennent compte du niveau d’éducation afin d’offrir un contenu accessible. Les connaissances endogènes des femmes sont valorisées. De plus, les groupements féminins reçoivent des intrants et des conseils techniques qui s’appuient sur les principes de l’agriculture intelligente face au climat.

Afin de lutter contre la surcharge de travail affectant les femmes, des dispositifs de partage des tâches sont créés et les hommes y sont sensibilisés à travers des actions de plaidoyer. La production autonome de semences, les techniques de culture et d’irrigation, le stockage et la transformation sont encouragés.

À titre d’exemple, le semis en ligne est favorisé, ce qui facilite l’accès aux plantes, le repérage des mauvaises herbes et rend le sarclage plus aisé ce qui a un effet direct sur l’aération du sol (décompactage).

Empowerment of Women - Action Against Hunger

L’atelier sur les nouvelles techniques culturales respectueuses de l’environnement permettra de former 2400 femmes issues des groupements agricoles et de renforcer leurs connaissances dans la production des semences, la transformation, le stockage et la conservation des produits maraichers. Cela permet non seulement d’ajouter une plus-value aux produits transformés, mais aussi de conserver les produits sur une plus longue durée après la récolte. Ces ateliers sont animés par les agronomes du ministère de l’Agriculture et le partenaire local d’Action contre la Faim au Mali, la COFERSA.

Madame Ami Diawara, Présidente du groupement de femmes de Bambela dans la commune de Bangasssi, région de Kayes, a déclaré lors de la mission de suivi post formation : « Les attentes des femmes ont été comblées par leur formation et dotation en intrants ce qui leur permettra de mener à bien leurs activités et subvenir à leur besoin »

Empowerment of Women - Action Against Hunger

Après les récoltes, c’est le temps de procéder au stockage et à la transformation des différents produits. Dans le cadre de la session de formation sur la transformation et la commercialisation des produits alimentaires à haute valeur nutritive à Sikasso et à Kayes, 50 femmes issues de 10 associations ont reçu non seulement des recettes adaptées et des techniques de transformation qu’elles réussissent à maitriser rapidement, elles ont bénéficié aussi du matériel de base tels que des séchoirs solaires, marmites, bassines etc. Ces femmes, en plus de tirer profit des produits hautement nutritifs disponibles localement, renforcent leur capacité de gestion économique de leurs activités

Et comme dit le proverbe Bambara : « la terre ne ment pas » et offre aux groupements féminins, une belle opportunité de contribuer à la sécurité alimentaire.

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Le projet Lutte intégrée contre la malnutrition chronique au Mali, financé par Affaires mondiales Canada, vise à améliorer durablement l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans et des femmes en âge de procréer. Le projet quinquennal s’attaquera à trois causes majeures de la malnutrition chronique : l’accès à des soins adéquats, un environnement sain et une nutrition adéquate.

Empowerment of Women - Action Against Hunger

La Convergence des Femmes Rurales pour la Souveraineté Alimentaire (COFERSA) est une organisation malienne réunissant 36 coopératives de femmes rurales. Elle œuvre pour augmenter le pouvoir économique, le statut social et politique de ses membres répartis dans six régions du Mali. La COFERSA travaille en partenariat avec Action contre la Faim pour le projet de lutte intégrée pour la malnutrition chronique au Mali. Elle est mobilisée sur toutes les activités agricoles, en raison de son expertise dans l’appui aux coopératives féminines de production et de commercialisation de produits locaux à forte valeur nutritionnelle et le plaidoyer pour l’autonomisation de la femme paysanne dans les régions du projet.

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Rapport annuel 2021

Découvrez le rapport annuel 2021 d’Action contre la Faim Canada mettant en évidence les interventions rendues possibles par les donateurs comme vous. Grâce à des donateurs venant du monde entier et au soutien du affaires mondiales Canada, ensemble, nous avons pu fournir un soutien à plus de 24 millions de personnes en 2021.

Rapport Annuel 2021 d’Action contre la Faim Canada

 

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Gaza: 6 ans de blocus

Si l’économie de Gaza a pu être productive par le passé, notamment dans les secteurs de l’industrie, de la pêche et de l’agriculture, celle-ci a été dévastée aux cours des dix dernières années à la fois par le conflit et l’occupation israélienne jusqu’en 2005, et par le blocus et les restrictions imposées depuis six ans. Cette dégradation économique a des conséquences dramatiques sur l’ensemble de la population, qui dépend majoritairement de l’aide humanitaire pour survivre.

Aujourd’hui, les restrictions d’accès aux terres arables et à la mer, la destruction des bateaux et des serres, les prix élevés de la plupart des biens, la contraction du marché local et l’interdiction d’échanges commerciaux avec la Cisjordanie, Israël et l’international, ont entraîné la destruction quasi-totale du secteur de l’agriculture dans la bande de Gaza.

Mansour Al Budi, cultivateur de fraises à Gaza, 14 Avril 2013.

« J’ai 43 ans et j’ai cultivé des fraises pendant 24 ans. J’ai commencé dans les années 70, pendant la période de « l’or rouge » et les fraises se vendaient très bien sur le marché européen à cette époque. J’avais l’habitude de cultiver 3000 dunums, mais aujourd’hui je ne peux en cultiver que 800, à cause de la fermeture des points de passage, des prix élevés des intrants et de la baisse du prix des fraises. En plus je suis en concurrence avec l’Egypte, la Tunisie ou l’Espagne, malgré la qualité supérieure de mes fraises ! Du fait de la guerre, du blocus et de la concurrence, je cultive maintenant des tomates pour le marché local, car cela contribue à équilibrer la perte des fraises ; sinon je serais obligé de vendre ma terre.»

Les fermiers et les pêcheurs gazaouis comptent de plus en plus sur l’aide humanitaire pour subvenir aux besoins de leurs familles, sous la forme d’argent ou de nourriture. Des projets de soutien à la reprise des activités agricoles ont été mis en place par Action contre la Faim afin de protéger les moyens d’existence des fermiers. Cependant, ils sont indissociables d’un engagement systématique des bailleurs sur le long terme.

A travers des témoignages de fermiers et pêcheurs de Gaza, le rapport d’ACF met en avant les difficultés liées au maintien des activités agricoles et de pêche tandis que le blocus reste toujours en place.

Dans ce contexte, Action contre la Faim demande :

– La levée totale du blocus, qui affecte l’ensemble de la population gazaouie, et la libre circulation des personnes et des biens entre Gaza et Israël, la Cisjordanie et l’international.

– La mise en place de stratégies de financement durables et de long terme, incluant le développement du secteur de l’agriculture.

– Le soutien à l’élaboration et la mise en place d’une stratégie commune pour le développement de l’agriculture, notamment par le renforcement des capacités et l’utilisation optimale des ressources et des compétences disponibles actuellement à Gaza.

La situation actuelle dans les Territoires Palestiniens est caractérisée par une impasse politique et l’occupation militaire d’Israël. La fragmentation du territoire et la division politique entre le Fatah et le Hamas continuent d’ébranler le gouvernement, et d’affaiblir la cohésion sociale. Les restrictions commerciales imposées par les autorités israéliennes affectent toujours l’économie du pays et créent une dépendance des citoyens vis-à-vis l’aide étrangère.

ACF intervient dans les Territoires Palestiniens depuis 2002, en aidant les populations vulnérables à répondre à leurs besoins en eau et en assainissement, en sécurité alimentaire et à leurs besoins nutritionnels.

FINANCEMENT

  • ACF
  • AECID
  • ECHO
  • HERF
  • UNICEF
  • FAO
  • JCCM
  • ACCD
  • Conseil de la Ville de Barcelone

CHIFFRES CLÉS DU PAYS

  • Nombre de bénéficiaires : 158 873
  • Population : 4,15 millions d’habitants
  • Espérance de vie : 72,8 ans
  • Indice de Développement Humain : 0,641 (114/187)