Action contre la faim lance un appel pour combler le déficit de financement dans le domaine de l'eau
Action contre la faim a publié le Rapport sur le déficit de financement de l'eau en 2024Il en ressort qu'à l'échelle mondiale, seuls 36% des appels de fonds pour l'eau et l'assainissement ont été satisfaits en 2023, ce qui laisse un déficit de 64 %. 64% de 64 %. Malgré la diminution de l'aide, le besoin d'assistance s'intensifie. 3,6 milliards de personnes Dans le monde, 3,6 milliards de personnes ne disposent pas d'installations sanitaires adéquates et sont exposées à des maladies d'origine hydrique, ce qui les rend encore plus vulnérables à une malnutrition potentiellement mortelle. Le rapport examine les données des pays dont les besoins sont les plus urgents et qui recherchent un soutien financier pour les programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène (WASH) par l'intermédiaire du système humanitaire des Nations unies.
"La crise climatique accélère les sécheresses et les inondations, rendant l'eau propre et sûre encore plus rare pour des millions de personnes dans le monde. Ce rapport souligne la nécessité d'agir davantage", a déclaré Onome Ako, directrice générale d'Action contre la faim Canada. "La communauté mondiale doit quadrupler ses progrès en matière de programmes d'eau et d'assainissement pour atteindre l'objectif de développement durable (ODD) 6 des Nations unies. Cependant, le rapport sur le déficit de financement de l'eau en 2024 montre un modèle de financement incohérent et peu fiable pour les programmes WASH.
Parallèlement au besoin urgent de financement WASH, on assiste à une recrudescence du choléra dans le monde, avec un nouveau cas toutes les 45 secondes et plus de 4 000 décès signalés en 2023. Le choléra est une infection causée par la bactérie Vibrio cholerae, qui peut s'infiltrer dans les réserves d'eau et de nourriture, et qui touche généralement les populations qui n'ont pas accès à des sources d'eau propres et sûres. Les personnes qui vivent dans des conditions de promiscuité et d'insalubrité, qu'il s'agisse de camps de réfugiés ou de villages ruraux, sont donc plus susceptibles de contracter cette maladie d'origine hydrique.
"Le choléra est connu comme la maladie de l'inégalité. Bien qu'il soit possible de le prévenir et de le traiter, il peut signifier la mort pour les familles confrontées à la pauvreté et à la faim", a déclaré Tobias Stillman, directeur des services techniques d'Action contre la faim. "Sans une intervention humanitaire urgente, le nombre de morts continuera d'augmenter parmi ces populations vulnérables".
Bien que le traitement soit généralement simple, l'accès à des soins de santé, même rudimentaires, est un défi qui met la vie en danger là où le choléra prospère. Sans une réponse concertée de la communauté internationale, telle qu'une augmentation du financement de l'initiative WASH, le nombre de décès dus au choléra et à d'autres maladies d'origine hydrique continuera d'augmenter. Les pays qui connaissent une augmentation du choléra sont Haïti, le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, le Soudan, qui connaît une violence et une famine sans précédent, et la Syrie, qui a connu 12 ans de conflit entraînant un effondrement économique, la destruction des infrastructures et une famine généralisée.
Le nouveau rapport sur le déficit de financement dans le secteur de l'eau a examiné les appels de fonds liés à l'eau dans 33 pays dont : Afghanistan, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Colombie, République démocratique du Congo (RDC), El Salvador, Éthiopie, Guatemala, Haïti, Honduras, Kenya, Liban, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Myanmar, Niger, Nigeria, Pakistan, Somalie, Soudan, Soudan, République arabe syrienne, Turquie, Ukraine, Venezuela, Tchad et Yémen.
Le rapport révèle que le taux de réponse aux appels de fonds liés à l'eau varie considérablement, allant d'un minimum de 0.7% (El Salvador) à un maximum de 212.5%La Libye a répondu à un appel d'urgence à la suite de graves inondations qui ont endommagé les infrastructures d'assainissement à l'automne 2023. Il faudrait 1,9 milliard 1,9 milliard pour répondre à tous les appels liés à l'eau et à l'assainissement en 2023.
Le rapport a pris en compte à la fois les niveaux de financement globaux des programmes WASH en 2023 et le financement des pays qui ont connu des niveaux de "crise" de la faim en 2022 (voir le rapport sur l'écart de financement de la lutte contre la faim en 2024). Il est frappant de constater que, malgré le lien étroit entre l'eau et la faim, aucun appel de fonds lié à l'eau pour 2023 n'a été entièrement satisfait dans les 17 pays qui ont connu une situation de "crise" de la faim en 2022.
"Nous avons constaté qu'un fardeau de la faim plus lourd ne se traduit pas par un financement plus important des programmes relatifs à l'eau", a déclaré Michelle Brown, directrice adjointe du plaidoyer pour Action Against Hunger USA.
