
Le Yémen a été pris dans une crise prolongée qui a reçu peu d’attention au cours des dernières années. Une récente escalade du conflit continue d’aggraver la situation humanitaire déjà sombre.
Notre directeur pays, Hajir Maalim, commente la situation critique:
Une situation humanitaire critique
«La situation humanitaire au Yémen se transforme rapidement en tragédie”, a déclaré Hajir Maalim, notre directeur pays pour le Yémen. Comme les combats se poursuivent, il est de plus en plus compliqué pour les travailleurs humanitaires d’atteindre les populations. La nourriture est de plus en plus difficile à trouver et nous faisons face à une pénurie en eau et fournitures médicales. Les pénuries de carburant menacent également nos efforts de secours».
Même avant la récente escalade de la violence, 16 millions de Yéménites, ce qui correspond à 60% de la population, avaient besoin d’une aide humanitaire et 13 millions, c’est à dire la moitié de la population, n’avaient pas accès à l’eau potable ni à l’assainissement. Au milieu de l’escalade de la violence, ces besoins humanitaires sont désormais d’une ampleur très importante. En 2014, 10 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire, et les estimations récentes montrent que presque 20 millions de personnes sont désormais touchées, soit 80% de l’ensemble de la population.
Une «pause humanitaire» ou trêve, entre la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et les rebelles Houthi a commencé, afin d’améliorer la capacité des organisations, comme ACF, à fournir une assistance vitale aux personnes dans le besoin. M. Maalim a commenté la situation dans IRIN Nouvelles et Analyses Humanitaires : « Ce sera un développement significatif si nous pouvons obtenir du carburant dans le pays.” Cependant, M. Maalim explique également que “il est très difficile de dire si le cessez-le feu sera respecté par toutes les parties, car il y a beaucoup d’acteurs différents impliqués et l’envergure du conflit augmente rapidement».
Action contre la Faim reste déterminée à soutenir les plus vulnérables dans le pays, tout en incitant toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter les lois internationales humanitaires et les droits de l’Homme.