Semaine 4: LE RETOUR À LA MAISON
Fatuma et sa fille Halima devant leur domicile et se rendant au centre de santé pour obtenir des ATPE pour Halima. Photo par: Fardosa Hussein, Action contre la Faim Mogadiscio, Somalie.
Lorsque Halima quitte le centre de stabilisation, elle est dans un bien meilleur état qu’à son arrivée. Elle peut maintenant s’asseoir seule et interagir avec sa mère. Ses cheveux sont encore décolorés, et elle peut être parfois un peu irritable, mais il est évident que l’alimentation thérapeutique prête à l’emploi donne des résultats.
Fatuma et ses enfants vivent dans un camp pour personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), derrière des postes de contrôle, aux côtés de centaines d’autres personnes dans des conditions insalubres. Ils vivent avec l’oncle de Fatuma, qui dirige un magasin à l’extérieur du camp et qui est leur principal soignant.
« Pour l’instant, mon oncle est mon unique soutien, dit Fatuma. – Certains jours, je sors et je fais la lessive pour pouvoir acheter des couches pour mon fils de sept mois et d’autres jours je reste à la maison et je m’occupe d’eux. »
Cette semaine, avec davantage de soins et d’alimentation à domicile, la santé d’Halima s’améliore rapidement. Au fur et à mesure qu’elle prend du poids, elle retrouve son sourire et son état semble nettement plus stable.
Fatuma décide qu’il est temps de couper les cheveux secs et cassants de sa fille pour que des cheveux sains puissent repousser, elle l’habille alors de son baati rouge préféré. Avec sa famille de nouveau réunie après tant de temps, il semblerait qu’il y ait enfin un peu de paix dans leur vie.
La Somalie est en crise humanitaire. Des années de conflit, de sécheresse et d’invasions de criquets pèlerins ont laissé de nombreux Somaliens sans maison ni terre et dans l’impossibilité de nourrir leurs familles.
Selon le HCR, plus de 2,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent en Somalie – ils ont fui la guerre, la sécheresse/les inondations ou les deux. Comme Fatuma et sa famille, de nombreuses personnes déplacées en Somalie vivent dans des camps de fortune à la périphérie de Mogadiscio, obligées de se déplacer régulièrement de camp en camp. L’accès limité à l’eau et les installations sanitaires insuffisantes entraînent également une augmentation des niveaux de malnutrition et de maladie à travers le pays.
De nombreux enfants somaliens ne reçoivent pas assez de nourriture, tant en quantité qu’en variété. En 2018, plus de 1,2 million d’enfants en Somalie souffraient de malnutrition (UNICEF 2020). Une évaluation des besoins d’Action contre la Faim en 2018 a montré que les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire sont les sources de revenus faibles et incohérentes et les fluctuations des prix du marché pour les denrées alimentaires et d’autres produits de base essentiels.
Cet hiver, il y a un besoin urgent d’aider encore plus d’enfants sous-alimentés dont la vie est en danger. S’il vous plaît, aidez-nous à leur offrir un meilleur avenir.
Partout dans le monde, 2,3 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année parce que leur alimentation ne leur fournit pas les nutriments dont ils ont besoin, menaçant leur santé et mettant à mal leurs défenses immunitaires. Vous pouvez aider à sauver une vie en seulement six semaines.