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« Nous, les enfants, nous devons prendre soin de nous-mêmes, car nous n’avons pas de parents pour le faire. »

Photo : Ossama et ses frères et soeur. Action contre la Faim

Le Yémen est désormais en guerre depuis 4 ans, et la situation est profondément préoccupante : 22 millions de personnes, soit plus de 80% de la population totale, ont un besoin urgent d’aide humanitaire. Plus de 10 000 de personnes ont perdu la vie, et des millions d’autres ont été déracinées en raison du conflit entre les forces Houthis et les forces du gouvernement soutenues par une coalition internationale. Le conflit a contribué à l’effondrement de l’économie et des services sociaux de base, à un risque accru de famine ainsi qu’à une épidémie massive de choléra. Aujourd’hui, les conditions de vie aux Yémen sont plus difficiles que jamais, et plus de 8,4 millions de personnes sont au bord de la famine. Apprenez-en plus ici.

 

L’HISTOIRE D’OSAMA

Osama, 13 ans, est l’ainé de sa fratrie et le seul qui gagne de l’argent. « Mon père est mort à Aden il y a deux ans. Nous sommes devenus orphelins peu après qu’il soit parti, car ma mère a fait une dépression puis elle est tombée malade et nous a quittés. »

Après la mort de leurs parents, Osama et ses frères et sœur ont été ballottés d’un membre de leur famille à l’autre.

« Une tante nous a accueillis, mais elle s’est mariée quelques mois après et elle nous a laissés. Nous sommes partis chez une autre tante pendant quelques temps, mais elle aussi est partie pour s’occuper de ma grand-mère qui habitait dans une autre ville que nous.

A l’époque nous étions à Hamili. Quand les combats ont atteint cette zone, nous avons fui pour aller chez mon grand-père qui habite ici à Al-Garrahi, mais nous n’avons pas grand-chose pour vivre. Mon grand-père s’occupe aussi d’un de mes oncles qui a un cancer et qui a besoin d’un traitement médical qui coûte très cher. Nous, les enfants, nous devons prendre soin de nous-mêmes, car nous n’avons pas de parents pour le faire. »

Osama et sa famille n’ont pas d’autre source de revenus que l’aide humanitaire et ce que les gens veulent bien leur donner. « Au début, nous avons reçu de l’aide alimentaire, mais nous avons dû en vendre une partie pour acheter d’autres choses et payer le loyer. Maintenant, nous recevons directement un soutien financier et des biens de première nécessité, ce qui nous permet d’être plus autonomes et de gérer selon nos besoins. J’ai envie de vous dire merci pour les efforts que vous faites pour aider les personnes déplacées. »

 

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