
Des progrès considérables ont été réalisés en vue de surmonter la crise sanitaire et humanitaire
Par Elisabeth Anderson Rapport, ACF-É-U
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, pour la première fois depuis juin 2014, il y a eu moins de 100 nouveaux cas confirmés déclarés en une semaine dans les trois pays les plus touchés pendant la dernière semaine du mois de janvier. L’incidence continue de baisser dans ces trois états.
Les organisations telles qu’Action contre la Faim y travaillent ardemment et nous avons été généreusement appuyés par la Paul G. Allen Family Foundation pour poursuivre nos efforts. Une part importante des fonds a été consacrée à la sensibilisation et à la formation des agents de santé communautaires bénévoles en matière de prévention du virus Ébola. Et cela est au cœur même de notre réussite. Les personnes avec lesquelles nous avons travaillé et que nous avons formées sont si passionnées par leurs familles et leurs communautés, qu’elles ont fait et continuent de faire une différence considérable dans la lutte contre ce terrible fléau. Pour illustrer cela, voici un aperçu de quelques actions conduites dans le comté de Montserrado au Libéria.
Une approche communautaire
À quelques kilomètres en voiture de la grande ville de Monrovia, une route de terre étroite s’enfonce dans une jungle sauvage. Des centaines de communautés de toutes tailles sont dispersées à travers cette région et nombre d’entre elles sont dépourvues d’électricité, d’eau courante et de centres de santé avoisinants. En ce jour particulier, notre équipe d’hygiène a rejoint le personnel de l’organisation partenaire Ground Water Exploration Inc. (GWEI) pour un trajet de 90 minutes.
Leur destination est une communauté d’environ 80 foyers. Les équipes sont déjà venues dans ce village pour y présenter le projet aux dirigeants locaux et choisir et former les résidents locaux qui sensibiliseront familles et voisins aux messages d’hygiène. On reconnait facilement les agents mobilisateurs grâce à leur chemise jaune vif portant les logos d’Action contre la Faim, de GWEI, du ministère de la santé du Libéria et de la Paul G. Allen Family Foundation.
Les villageois de tous âges se sont réunis au centre communautaire pour écouter les messages importants que notre équipe et nos collègues de GWEI sont venus transmettre. On leur a rappelé d’éviter tout contact avec les personnes qui sont atteintes du virus Ébola, de ne pas toucher les cadavres et de contacter la ligne d’urgence Ébola si une personne présente des symptômes.
Trousse de lavage des mains pour enrayer la maladie
Chaque chef de foyer s’est inscrit une semaine avant l’événement et a reçu un ticket de confirmation. Lorsque l’inscription a démarré, chaque personne a présenté son reçu, apposé sa signature et assisté à un dernier passage en revue des instructions de la trousse de lavage des mains avant de recevoir sa trousse personnelle. Les instructions très simples relatives au mélange ont été présentées à tout le monde; il suffit de mélanger une cuillère rase de poudre de chlore dans un seau d’eau plein. Des mises en garde ont été cependant données pour ranger le chlore à l’abri du soleil car il est combustible et hors de portée des enfants car il peut être facilement confondu avec des aliments comme le sucre. En collaboration avec GWEI, un total de 3 358 trousses de lavage de mains pour les foyers et 60 trousses de lavage de main communautaires ont été distribuées dans le cadre de ce projet.
L’équipe a effectué deux autres haltes ce jour-là. Elle s’est rendue à l’église locale, à côté du village OAU pour former des agents mobilisateurs communautaires ainsi que des habitants qui se sont portés bénévoles pour être responsables des stations de lavage des mains dans chaque communauté. L’une des stations a été remise à l’église locale, une à la mosquée et quatre autres ont été installées au marché local, une à chaque entrée. Le leader de la mosquée a demandé une trousse de lavage des mains communautaire supplémentaire car les préceptes religieux exigent que les femmes et les hommes utilisent des stations distinctes. Non seulement les ONG doivent régulièrement faire face à ce type de dilemmes, mais elles se doivent de répondre de manière cohérente et juste aux ressources limitées tout en tenant compte de la manière dont la culture peut affecter les besoins sur le terrain.
Une fois arrivés à leur dernière halte – le marché local – l’équipe a pris son temps pour s’assurer que les stations étaient installées et fonctionnaient correctement. Elle a également pris le temps de réitérer ses messages pour s’assurer que les mobilisateurs communautaires comprenaient l’importance de leur responsabilités et de leurs efforts, car ces derniers contribueront considérablement à éradiquer le virus Ébola.
Initialement publié le 4 février 2015 dans www.actionagainsthunger.org.