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Guérir de la malnutrition : l’histoire d’Hawa Keita, 1 an

GUÉRIR DE LA MALNUTRITION - Action contre la Faim

Tobby Madden pour Action contre la Faim, Mali

La petite Hawa, 1 an, et son frère jumeau Adama, vivent dans un village reculé du Mali. Hawa guérit doucement de la malnutrition aiguë sévère qui a été détectée et diagnostiquée par un professionnel de santé, formé dans la communauté par la Action contre la Faim. Le professionnel a reconnu que la malnutrition d’Hawa était si grave qu’elle devait être admise immédiatement dans le centre de santé le plus proche. Ici, les parents d’Hawa racontent son histoire :

« Nous ne savions pas pourquoi elle pleurait et nous ne savions pas que c’était une maladie », dit le père d’Hawa, Soulemana Keita, 28 ans. « Quand Hawa est devenue malade, nous étions très inquiets car elle ne pouvait pas dormir, ni le jour, ni la nuit. Même après son bain, elle ne dormait pas. »

Les symptômes de la malnutrition sont souvent interprétés comme étant la marque du diable. De désespoir, de nombreuses familles se tournent vers des remèdes traditionnels inefficaces. La mère d’Hawa, Fatoumata, a essayé d’aider sa fille en utilisant de la médicine traditionnelle. « Je faisais bouillir des potions et les donnais à boire à Hawa. Nous avons un arbre, le Bambara Tereninfu, on l’utilisait avec de la mangue pour la laver. »

Mais l’état de santé de leur fille ne faisait qu’empirer : « Son ventre faisait du bruit et enflait. Quand elle avait faim, il n’y avait aucun moyen de la faire cesser de pleurer » dit Fatoumata.

« Nous savions qu’il fallait aller au centre de santé parce que les professionnels de santé locaux nous rendent régulièrement visite au village », dit Soulemane. Le jour où une professionnelle de santé formée par Action contre la Faim s’est rendue dans leur village, les parents ont rapidement amené leur fille voir la professionnelle. « Elle nous a aidé. Elle nous a montré qu’Hawa était malade, qu’elle était malnutrie. » La professionnelle de santé a utilisé un ruban PBMH (périmètre brachial à mi-hauteur) pour détecter la malnutrition. En reconnaissant que la malnutrition d’Hawa était grave et nécessitait une assistance médicale, la professionnelle a conseillé à Fatoumata et Soulemane d’amener leur fille dans le centre de santé le plus proche – à 10 km environ de leur domicile.

« Ce n’est qu’en nous rendant au centre de santé que nous avons compris à quel point Hawa était malade. » Au centre de santé, il y a des infirmiers spécialisés en nutrition, formés et soutenus par Action contre la Faim. Ils ont su offrir un traitement spécialisé à Hawa. « Ils nous ont donné de la nourriture à base d’arachides (Nourriture Thérapeutique Prête à l’Emploi). Le premier jour, elle n’a mangé que la moitié d’un paquet. Dans la nuit, nous lui en avons donné plus et maintenant elle mange bien. »

Hawa est maintenant de retour chez elle, son état de santé s’améliore et elle rattrape progressivement son frère jumeau. « Elle joue, elle guérit doucement, et dort mieux. Elle prend du poids petit à petit », dit son père, l’air soulagé. Un travailleur de santé communautaire aide les parents d’Hawa à https://actionagainsthunger.ca/cms/wp-content/uploads/2013/08/otp50-1.jpgistrer des aliments thérapeutiques à l’enfant et à surveiller son état de santé avec attention.

En plus des aliments thérapeutiques, Hawa boit à nouveau au sein, un bon signe que son état s’améliore.

« Les jumeaux vont bien », dit Fatoumata. « Une fois qu’ils ont eu leur bain et ont été nourris, ils dorment à poings fermés. »

La sensibilisation à la malnutrition est très limitée dans les parties rurales du Mali, et de nombreux parents comme Fatoumata et Soulemane ne savent pas reconnaitre les signes. Le projet révolutionnaire d’Action contre la Faim a pour objectif d’augmenter la proportion d’enfants malnutris qui sont traités, en transformant l’accès aux traitements à travers les professionnels de santé locaux. Ceux-ci ont accès à beaucoup plus d’enfants à un coût moindre, et donnent la même qualité de soin qu’un centre de santé traditionnel.

« Ils nous ont beaucoup aidés », dit le père d’Hawa.

 

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