
Julia Wight fait partie des nombreux canadiens qui travaillent avec Action contre la Faim (ACF) sur le terrain et qui participent à la lutte contre la malnutrition.
« La première fois que j’ai lu la description du poste pour lequel j’avais postulé à ACF, la seule chose à laquelle je pensais était « j’espère qu’ils vont me choisir », puisque je désirais travailler pour une ONG priorisant les véritables besoins sur le terrain, et ayant une approche fondée sur l’expérience clinique. Vous pouvez donc imaginer ma joie lorsqu’ils ont choisi ma candidature, et que les entrevues se sont bien déroulées. Je me suis sentie tellement chanceuse d’être considérée comme une candidate intéressante pour ACF. »
Julia a été attirée vers la nutrition alors qu’elle se trouvait dans une période de doute en ce qui concerne le choix de ses études universitaires. Sachant qu’elle avait toujours voulu aider les gens et être impliquée dans le domaine de la santé, Julia a su immédiatement que le secteur de la nutrition était la voie idéale. Julia a réalisé également rapidement qu’elle ne voulait pas travailler seulement au Canada, mais qu’elle préfèrerait s’immerger dans d’autres cultures et environnements.
Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle, Julia a tenu compte de son désir de travailler à l’étranger et est devenue bénévole dans un programme thérapeutique en milieu hospitalier dans le Nord du Zimbabwe. Puis, réalisant rapidement qu’elle avait encore beaucoup à apprendre (dans ce domaine), spécialement en ce qui concerne les programmes communautaires, Julia est retournée au Canada, en Alberta, pour y effectuer une maîtrise en Santé Publique.
La carrière de Julia en développement et nutrition l’a menée dans de nombreux pays, notamment en Malaisie, au Tchad ou encore en Afghanistan. Et puisqu’elle désirait habiter là où les programmes de nutrition étaient directement mis en place, Julia a commencé à travailler avec ACF en 2012, alors qu’elle était en poste au Tchad, puis en Afghanistan.
Employée par ACF en tant qu’experte en nutrition dans la province de Ghor en Afghanistan, Julia était en charge de superviser et d’offrir un support technique au gouvernement local et au personnel soignant, et ce, afin d’éduquer les individus sur la malnutrition chronique. Les enquêtes SMART ont démontré que la la part d’enfants souffrant de malnutrition chronique était plus élevée que celle d’enfants souffrant de malnutrition aigüe. Le projet en question était axé sur l’éducation au niveau local, afin d’encourager le partage d’informations au sein même des communautés, avec une approche multisectorielle de la malnutrition chronique.
Fière de ses accomplissements et de son travail au quotidien, Julie donne deux conseils pour ceux qui souhaitent œuvrer dans le domaine du développement. « Le plus important, c’est de savoir pourquoi vous le faites. Il existe une multitude de raisons pour lesquelles on souhaiterait s’impliquer dans le milieu du développement et du travail humanitaire, mais il est primordial de le faire pour vos propres raisons », explique-t-elle. « Je le fais parce que j’aime le sentiment de faire partie du changement. Peut-être ne pouvons nous pas toujours parler de « solution », mais je fais partie d’un monde en évolution constante », mentionne-t-elle avec optimisme. « Le second conseil que je peux donner, et qui est tout aussi important que le premier, est de ne jamais cesser d’apprendre. Vous ne saurez jamais tout.