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Centrafrique : une situation inacceptable

A proximité de l’aéroport de Bangui. © Stephen Dock / Agence VU’

Après un voyage à la république centrafricaine, Michael Penrose, directeur general d’ACF France, a partagé ses observations – et sa profonde consternation – avec nous. Le blog suivant a été écrit par M. Penrose de Bangui, le 15 Janvier 2014.

Après 20 années passées dans le secteur humanitaire, je ne pensais pas pouvoir être encore choqué. Pourtant, les conditions de vie dans certains camps de Centrafrique dépassent ce que j’avais imaginé.

La situation sanitaire y est épouvantable, et rien n’est fait en termes de gestion et d’organisation. Ce ne sont pas des camps de réfugiés comme on les voit à la télévision, comme Za’atari en Jordanie ou Daadab au Kenya, avec leurs tentes, cliniques et latrines bien ordonnées, leurs distributions de nourriture. Ce sont des camps chaotiques, montés à la hâte, sans collecte d’ordures, avec des systèmes d’assainissement réduits et des services médicaux dérisoires, des décharges dans lesquelles les gens sont obligés de vivre.

Alors que des ONG comme ACF font ce qu’elles peuvent pour fournir des services d’hygiène, d’assainissement et un support nutritionnel aux plus vulnérables, les besoins sont encore extrêmement importants. La dernière estimation du taux de Malnutrition Aiguë Sévère (SAM) (qui peut entraîner la mort) dans les camps est de l’ordre de 5% alors que le seuil d’urgence nutritionnelle se situe à 2%. Cela signifie que parmi les enfants dépistés, 1 sur 20 risque la mort dans les camps autour de Bangui et Bossangoa. Et un nombre bien plus élevé d’enfants souffre de malnutrition. On estime par ailleurs le niveau global de malnutrition (Global Acute Malnutrition, GAM) à un taux largement supérieur.

Comme le déclaraient récemment les Nations-unis, nous sommes en plein cœur d’une crise humanitaire. Dans ce contexte sécuritaire  difficile, nos équipes parviennent à accéder à un grand nombre d’enfants très vulnérables et nous avons besoins des ressources, bien évidemment financières, pour continuer à faire notre travail.

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