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Au Cameroun, nos travailleurs de la santé de première ligne agissent rapidement pour prévenir la propagation du COVID-19

Samuel et Anne travaillent sans relâche pour prévenir la propagation du coronavirus à Yaoundé et dans d’autres communautés du Cameroun.

Dans la pénombre et le brouhaha d’une grande salle de réunion, la docteure Dorine Ngono s’époumone. « Le but de l’investigation ici », explique-t-elle, « c’est de retracer l’itinéraire du cas pour prendre en note de façon exhaustive tous ceux qui ont été en contact avec le cas. »

La médecin épidémiologiste intervient au nom du ministère de la Santé, elle est membre du Centre des opérations de santé publique. Face à elle une centaine de futurs traceurs en formation dont une quarantaine travaillent pour Action contre la Faim Cameroun. Leurs chaises sont espacées d’un mètre et tous portent un masque. Il faut aller vite, car dès le lendemain, les équipes interviendront dans les quartiers de Yaoundé, et les questions sont encore nombreuses ches les traceurs en formation.

« Je veux savoir, pendant la phase d’incubation est-ce qu’il y a déjà quelques symptômes qui peuvent se faire ressentir ? », demande un des futurs traceurs.

« Quand on dit par exemple, que la période d’incubation du Coronavirus est de 14 jours, on a des gens qui vont développer la maladie un jour après, deux jours après en fonction de leur organisme et du degré d’exposition », lui répond docteure Ngono.

Le temps est compté selon Anne Forget, la coordinatrice des urgences chez Action contre la faim Cameroun. Le travail des traceurs sera crucial dans les premières semaines d’épidémie pour tenter de contrôler la propagation de la maladie.

« Quand il y a un cas confirmé ou un cas suspect, on envoie des équipes qui posent des questions sur l’emploi du temps des personnes pendant ces 15 derniers jours », explique-t-elle. « Où est-ce qu’ils ont été, où est-ce qu’ils ont mangé, où est-ce qu’ils ont travaillé, avec qui ils ont été en contact. Et donc en fonction de cette liste de contacts, on établit ceux qui risquent d’avoir été contaminés par la personne et après il faut les suivre ces personnes-là, tous les jours aller les revisiter pendant 14 jours en leur posant des questions bien spécifiques sur leur état de santé principalement, prendre leur température, savoir s’ils ont de la toux, de la fièvre, des difficultés respiratoires, etc. »

La suite est déjà dans toutes les têtes.

Samuel Feugaing est responsable au programme des urgences chez Action contre la faim à Yaoundé. « En plus du suivi des contacts, Action contre la faim va également se focaliser sur la sensibilisation des populations », dit-il. « Nous essaierons également de mettre en place des équipes de veille et d’alerte au niveau des quartiers, qui pourront eux aussi alerter à leur niveau les équipes d’intervention s’il y a des malades ou des cas suspects dans la communauté. »

Il s’agit d’une activité d’autant plus importante que pour le moment, la perspective d’un confinement total ne semble pas à l’ordre du jour au Cameroun.

La pandémie du coronavirus se propage maintenant dans tous les pays où nous travaillons. Nos équipes travaillent sans relâche pour y faire face.

Dans certaines régions, comme à Mogadiscio, en Somalie – une ville de 2,5 millions d’habitants – nous sommes le principal prestataire de soins de santé. La situation est d’une gravité exceptionnelle : même une légère flambée pourrait nous pousser au bord du gouffre.

Nos travailleurs et travailleuses de la santé de première ligne font tout ce qu’ils et elles peuvent pour aider les familles et arrêter la propagation du COVID-19. Pouvez-vous prendre un moment pour leur envoyer un petit mot de soutien ?


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