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Achta : « C’est nous maintenant qui sommes disposées à travailler à la place des hommes pour nourrir la famille. »

Achta a perdu son premier mari il y a quatre ans. Mère de six enfants, elle a subvenu aux besoins de sa famille seule pendant deux ans et demi avant de se remarier avec le frère de son défunt mari.

Achta possède une microentreprise de transformation de produits agricoles. Elle produit des « pâtes de nouilles », des spaghettis à la farine de blé, ainsi que des beignets qu’elle revend sur le marché hebdomadaire du mardi. Elle vend également ses produits à domicile.

Elle a mis sur pied ce commerce pour subvenir aux besoins de sa famille à la suite du décès de son mari. Elle a commencé par acheter des farines à crédit pour fabriquer des beignets et les vendre au marché. Elle remboursait ensuite les crédits et le restant servait à nourrir sa famille.

Mais depuis qu’elle a bénéficié du projet de résilience REST/ Trust Fund, mis en œuvre par Action contre la faim, elle n’a plus besoin d’acheter à crédit. L’ONG lui a fourni un appui matériel, notamment de la farine de blé, des arachides, des sacs de riz, des bidons d’huile, une machine à nouilles, une machine à pate d’arachide et des poêles à frire.

Elle fonctionne de manière autonome. Elle s’approvisionne et gère ses revenus elle-même. « Mes enfants mangent à leur faim, il ne leur manque rien pour l’instant », dit-elle. Elle a également inscrit ses enfants à l’école coranique et à l’école française.

Ses parents lui ont demandé qu’elle revienne à la maison à la suite de la mort de son mari, mais Achta ne voyait pas les choses de la même manière qu’eux. Sa mère, dit-elle, est restée à la maison pendant que son mari allait aux champs pour labourer, récolter et nourrir la famille. « Nous, on se met au travail, on cherche l’argent, on fait des activités », dit-elle. « C’est nous maintenant qui sommes disposées à travailler à la place des hommes pour nourrir la famille, nourrir les enfants. Si mon mari apporte quelque chose, on consomme ensemble, mais s’il n’apporte rien, cela ne change rien ».

Achta a également des plans pour le futur. « Dans l’avenir, j’aspire à implanter un moulin à farine dans le village, parce qu’il n’y a pas assez de moulin pour moudre. J’ai vu les besoins de la population en termes de farine, je réfléchis là-dessus, si jamais j’ai les moyens. »

 

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