Sécurité alimentaire

Les programmes de sécurité alimentaire d’ACF viennent compléter notre travail en nutrition. Pendant que nos centres de nutrition aident des personnes souffrant de malnutrition aiguë à se rétablir, nos programmes de sécurité alimentaire contribuent à prévenir de nouvelles crises.
Qu’est-ce que la sécurité alimentaire?
La sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité de la nourriture et à son accès. On considère qu’un foyer jouit de la sécurité alimentaire lorsque ses occupants sont correctement alimentés et ne craignent pas la famine. Le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 l’a définie ainsi :
« La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant […] de mener une vie saine et active.»
Dans le monde, plus d’un milliard de personnes souffrent de faim chronique à cause de leur extrême pauvreté, alors que 2 milliards de personnes ne vivent l’insécurité alimentaire que de façon intermittente selon des degrés variables de pauvreté (source: FAO, 2009).
Malheureusement, beaucoup trop d’êtres humains luttent pour survivre sans avoir accès à une quantité minimale de la nourriture la plus élémentaire. Cela génère à terme une malnutrition qui peut être fatale si non traitée.
Les causes de l’insécurité alimentaire
Il n’existe pas d’explication simple à l’insécurité alimentaire d’un pays ou d’une communauté. Les causes en sont souvent complexes et multiples comme des raisons politiques, économiques, sociales et environnementales. Pauvreté, conflits, corruption, politiques nationales, dégradation de l’environnement, entraves au commerce, insuffisance du développement agricole, croissance de la population, niveau d’éducation faible, inégalités sociales et entre les sexes, insalubrité, insensibilité culturelle et catastrophes naturelles peuvent tous contribuer à l’insécurité alimentaire d’un pays. Plus récemment, la hausse mondiale du prix des céréales a plongé plusieurs communautés dans cette situation; et cela, n’était pas du à une diminution de la production alimentaire globale mais plutôt à l’absence de fonds nécessaires à l’achat des aliments de base.
De la crise à l’autosuffisance
Parfois, il faut assurer la sécurité alimentaire immédiatement après une catastrophe naturelle, lorsque sont détruites les infrastructures et les provisions de nourriture d’une communauté autrement relativement prospère. Dans ces cas-là, nous organisons, entre autres, la distribution d’urgence de nourriture, d’argent et autres biens essentiels afin de prévenir l’apparition de malnutrition à court terme; pour le moyen terme, nous veillons à ce que des plantations puissent avoir lieu et que du bétail soit acheté pour assurer l’avenir. Généralement, des activités de sécurité alimentaire ont lieu pour assurer le suivi du travail de nos programmes thérapeutiques et supplémentaires. En aidant les familles à retrouver leur autosuffisance, nous prévenons grandement les risques de retour à nos centres de nutrition.
Assurer la subsistance, surmonter ensemble les obstacles
Contrairement à la nutrition, où les traitements sont soumis à des protocoles normalisés basés sur les besoins nutritionnels de l’être humain, la sécurité alimentaire doit prendre en considération un vaste éventail de facteurs comme le climat, la géographie, les systèmes socio-économiques et les structures politiques. Par conséquent, les programmes que nous mettons sur pied s’adaptent au contexte et sont conçus de façon à répondre aux besoins spécifiques de chaque collectivité et aux caractéristiques de chaque crise. Afin d’accomplir cette mission, nous commençons toujours par une évaluation complète de la situation.
Cette analyse est menée par une équipe d’experts dans des domaines comme la production agricole et la gestion des ressources naturelles, l’anthropologie, la socio-économie, la géographie et la médecine vétérinaire. En situation d’urgence, une évaluation rapide peut être faite en trois jours, mais la plupart du temps, il faut compter entre trois et quatre mois pour y arriver. L’équipe procède à des enquêtes, https://actionagainsthunger.ca/cms/wp-content/uploads/2013/08/otp50-1.jpgistre les questionnaires et rencontre directement une partie de la population affectée, y compris ses dirigeants.
La communauté au cœur des projets, l’adaptation au contexte local
En impliquant activement la population locale dans la recherche et l’analyse, nous identifions leurs méthodes usuelles pour gérer les crises, ce qui nous aide à élaborer des stratégies de sécurité alimentaire appropriées. Dans certains cas, il existe de bons mécanismes d’adaptation aux chocs qui doivent être encouragés et soutenus, par exemple, un réseau communautaire de soutien mutuel. Dans d’autres cas, les solutions pourraient apporter des conséquences négatives et doivent être découragées, comme la déforestation ou l’épuisement des stocks de semences.
En général, nous mettons de l’avant des stratégies devant porter des fruits concrets au cours d’un cycle alimentaire complet, c’est-à-dire entre six et douze mois. De la même façon que nous commençons par une évaluation des besoins, notre travail n’est pas fini tant que nous n’avons pas procédé à une évaluation finale de l’impact de notre intervention. Cette étude aide la collectivité locale à poursuivre ses efforts de reconstruction et nous permet de raffiner nos méthodes pour les crises futures. Bien que les stratégies varient grandement, nos interventions pour assurer la sécurité alimentaire ont toutes le même objectif : combattre la faim en conservant et en renforçant les moyens de subsister, d’une manière durable et adaptée à la situation.
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